Le groupe bancaire BNP Paribas a annoncé la fermeture de 200 agences dans le cadre de son nouveau plan stratégique. Les effectifs devraient baisser de 2 % à 4 % par an.
Des fermetures annoncées
BNP Paribas est la nouvelle banque à s’ouvrir sur le sujet des fermetures d’agences. Lundi 20 mars, le groupe a présenté son plan stratégique à l’horizon 2020 aux investisseurs, l’occasion de dévoiler certaines mesures. Parmi elles, la cessation d’activité de 50 agences par an pendant 4 ans, soit 200 sur les 1 964 qui existent aujourd’hui. Depuis 2012, la BNP a déjà fermé 236 guichets. Le porte-parole de la banque explique : « Le rythme de fermeture des agences sera du même ordre que les années précédentes ». Et de préciser tout de même : « L’évolution à la baisse des effectifs sera identique à celle connue entre 2012 et 2016. Et, compte tenu des niveaux de turn-over naturels prévisionnels et de la mobilité interne, cette [diminution] pourra être absorbée sans difficulté majeure. La banque de détail va donc continuer à recruter. »
D’après les syndicats, les activités de « back-office », les centres de traitements, devraient également être restructurées et entrainer encore la suppression de 110 postes en 2017.
De nouveaux investissements prévus
C’est du côté du numérique que le groupe BNP Paribas a chois d’investir. 3 milliards d’euros sont d’ores et déjà prévus sur 4 ans, et 600 millions seront consacrés à l’activité de banque de détail en France. L’objectif est aussi de séduire 600 000 nouveaux clients.
Le secteur bancaire connait depuis quelques années de sérieuses difficultés en France et dans le reste de l’Europe.
Il y a un mois, c’est le groupe mutualiste BPCE qui dévoilait son objectif de réduire d’ici 2020 de plus de 5 % le nombre de ses agences qui sont aujourd’hui 8 000. Un départ sur trois, qu’il s’agisse de retraite ou de démission, ne sera pas remplacé.
Les salariés des banques sont inquiets de voir cette « vague numérique » envahir le secteur. La Société Générale avait ouvert la voie en 2015, rapidement suivie par la concurrence. Les effectifs qui reculent dans un domaine jusqu’alors pourvoyeur d’emplois en France sont une réalité qui ne fait que commencer d’après les spécialistes. D’après le syndicat Force Ouvrière, ce sont 30 000 emplois qui pourraient être menacés dans les années à venir.
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