L’équipementier télécom IoT Ericsson réalise actuellement une série de tests auprès des industriels, acteurs du secteur automobile et opérateurs afin de s’assurer que la technologie 5G est en phase avec le transport de données IoT sensibles.
Une arrivée déjà prévue
Le concept de la 5G n’est pas nouveau. Evoqué depuis de nombreux mois, il permettra dans quelques années de transporter des données de Smartphones et d’objets connectés, comme l’explique Viktor Arvidsson, le directeur de la stratégie chez Ericsson France : « Le déploiement de la 3G et de la 4G a été plus long que prévu. Là, le calendrier s’inverse. Les clients qui s’intéressent à l’IoT nous pressent pour que nous déployions les premiers tests de services 5G dès 2018. Des services qui seront proposés à l’échelle industrielle à partir de 2020 ». Si l’on peut se réjouir d’un tel optimisme, il faut tout de même rappeler que la 3GPP, organisme qui a mis en place les normes de la 3G et de la 4G, ne publiera ses spécifications pour la 5G qu’en…2018.
En attendant, les équipementiers et opérateurs télécoms continuent de faire des propositions afin que la norme choisie soit en adéquation avec les différents projets qu’ils développent.
Ericsson fait partie des acteurs qui effectuent actuellement des tests. Les premiers ont eu lieu avec l’opérateur suédois TeliaSonera, puis un partenariat avec Orange a été annoncé en septembre dernier, lors duquel a été évoqué le développement des premières applications 5G pour les communications de base liées à la voix, aux données mobiles et à l’IoT.
Ericsson ne s’est pas arrêté là puisqu’il a aussi inauguré au même moment un laboratoire d’open innovation au sein du siège de sa société à Massy et à Lannion. Le responsable du Garage Ericsson, le nom de ce labo, Sylvain Rivaux, explique : « Ericsson veut y faire des tests sur une plateforme pré-5G, avec un réseau de partenaires composé de groupes du Cac 40 et de start-ups. ».
L’intérêt de la 5G pour les entreprises.
La 5G qui permettra aux sociétés de transporter des données IoT comporte de nombreux avantages. Viktor Arvidsson poursuit : « En 3G, les informations mettent 300 à 500 millisecondes à transiter d’un appareil mobile au nœud de réseau le plus proche. Ce délai a été divisé par dix avec la 4G et e sera à nouveau avec la 5G ». Les gants de l’automobile qui développent la voiture intelligente pourront ainsi profiter d’un réseau perfectionné, un détail qui n’a pas échappé à BMW, Audi et Daimler, déjà associés à Ericsson.
Dans le même temps, le spécialiste du balisage aéroportuaire ADB a conclu le même type de partenariat avec la société en avril dernier, afin de créer une usine 5.0 qui fonctionne de façon autonome à 100 %.
Si l’industrie préfère la 5G aux réseaux LPWAN, c’est que « Les opérateurs télécoms qui vont déployer la 5G disposent de leurs propres bandes de fréquences. Elles contrôlent l’intégralité des flux de data y qui transitent. Cela limite le risque de saturation des lignes, rédhibitoire dans le secteur automobile où des vies humaines sont en jeux. » confie encore Sylvain Rivaux.
Tous deux cohabiteront dans les années à venir, et le faible coût des réseaux LWPAN pourrait être un argument contre la 5G, mais pour le spécialiste, les opérateurs 5G s’ligneront et il ne s’agira que de réalisations de mises à jour logicielles.
Le concept devrait donc rapidement voir le jour !
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